Emile Tubiana
Ma terre natale

Beja, Tunisise

« Vous voyez ces plaines! Elles sont une partie de moi-même et moi je suis une partie d'elles! » Puis : « Elles sont sacrées ». Ces champs et ces plaines restent toujours ma terre natale, comme pour un Français les Vosges ou la vallée du Rhône, comme pour un Allemand la Rhénanie ou la Westphalie. Et vous, habitants de cette noble cité, mes voisins, mes amis, vous qui êtes nés de la même terre, nos familles ont vécu des siècles sous le même ciel, nous avons dégusté ensemble l’air pur de nos plaines, de nos montagnes et de nos collines, nous avons été bercés par le même amour que nos grands-mères et nos grands-pères ont su nous transmettre. Ils nous ont enrichis du patrimoine spirituel accumulé de génération en génération pendant des siècles. Je ne me souviens pas de vos noms ni de vos visages, mais je sais qui vous êtes, que vous soyez vivants ou dans l’au-delà, je vous reconnaîtrai de si loin, car vous êtes les grains de cette même terre que moi, et je vous aime inconditionnellement. Vous allez me dire:

« Pourquoi vous nous avez quittés, juste lorsque nous avions le plus besoin de vous? » Je vous répondrai:

« C’est ma destinée qui a voulu me conduire et me forger afin que je découvre les valeurs de nos ancêtres et de l’amour. Sans cette destinée je serais comme une bougie sans la flamme qui nous éclaire et qui nous anime, tout simplement un homme sans vie. Peu importe si vous m’aimiez ou pas et si vous appartenez à une religion ou à une autre. Le fait que vous êtes nés de la même terre, vous êtes de la même graine que moi, et rien au monde ne pourra changer l’empreinte spéciale qui nous distingue de tout le monde et qui fait de nous le bagi (le béjaois). Que nous soyons proche ou loin de notre de notre terre natale, ce n’est qu’elle qui pourra nous fertiliser et nous rendre ce que nous devons être, des ‘Êtres Humains’. Un pigeon voyageur retrouvera toujours la direction et l’endroit où il est né. C’est un aimant qui nous relie à notre terre, indépendamment de notre raison, de notre religion ou de la couleur de notre passeport. Certains l’appellent attachement à la patrie. Quelle idée? Moi je l’appelle tout simplement l’amour. »

Comment:

Emile, ya khouya el'ghali, ya Aziz!!

Tes paroles me touchent au plus profond de mon âme...
En effet, Rien n'est plus cher et plus unique que la terre qui nous a vu naître, et qui nous a bercé et nourri de son amour tellement humble et généreux, mais si beau et si profond!
Je veux remercier en toi, l'´Ami et le Fils de cette belle terre natale commune, pour tous les sentiments que tu éveilles en nous, et qui reflètent ce côté inébranlable et indéniable, qui a fait de nous ce que nous sommes, aujourd'hui.

Encore Merci!
Amitiés tunisiennes


Tuesday, April 6, 2010

From the Heights

From the Heights

From the Heights I had to fall
To find myself on earth,
I had to pass an unknown wall
From nothingness to birth.

When I first opened my eyes
I found myself in ties
Bundled-up in flesh and blood
Like a wondrous flower’s bud

A droplet of my mother’s milk
Caressed my cheeks like silk.
Then I slowly began to believe
That my former state I had to leave

I didn’t know what happened to me
When the attraction sucked me in
I may have lost the freedom I had
But being on earth made me glad

I entered my elders’ solid matter
Who created for us the ladder
Which for us is a relay
To regain our lost way

When I grew up I kept my faith
I realized that only prayer helps
I called “Father, You who are in me!”
My faith helped me in my new life,

When I learned from my elders
That while we are still partly matter
We have an invisible silver thread
Connecting us directly to our Father

In my heart I was pleased
And found serenity and peace
In the power of faith and hope
Which let us persevere and cope.

Copyright 2009 Emile Tubiana

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